YOUSSEF ISHAGHPOUR
Staël
La peinture et l'image
"Je suis à fond de cale avec le tout en question à chaque instant."
"Je sens toujours atrocement une trop grande part de hasard, comme un vertige, une chance dans la force qui garde malgré tout son visage de chance, son côté virtuosité à rebours, et cela me met toujours dans des états lamentables de découragement... Je ne maîtrise pas dans le sens vrai du mot... Je voudrais arriver à frapper à plus bon escient même si je frappe aussi vite et aussi fort, l'important c'est de calmer tant qu'on peut jusqu'au bout. "
" Nicolas de Staël aimait Braque. [...]Tandis qu'avec Braque, Staêl espérait se situer dans la continuité. Et la célébration. Celle qu'il admirait chez Velasquez et Courbet ; être en harmonie avec le monde, faire une peinture qui coule de source.
"On ne peint jamais ce qu'on voit ou croit voir, on peint à mille vibrations le coup reçu, à recevoir..."
"...Un mélange barbaresque de véhémence et de tendresse, de violence
et de délicatesse, de sauvagerie et de civilité raffinée, si étranger au
classicisme, à l'élégance et la "sociabilité" française : "Un geste, un poids, une densité", " je ne suis
unique que par ce bond que j'arrive à mettre sur la toile"," l'explosion c'est tout chez moi comme on ouvre une fenêtre"...